UNE MEDECINE GLOBALE

L’ostéopathie est un mode de pensée qui propose une approche logique des différents systèmes biomécaniques: le cadre de son raisonnement est la théorie des systèmes.
L’ostéopathie considère l’organisme comme un ensemble d’organes dont les fonctions dépendent de leur forme et de leur mobilité. La structure génère la fonction : en effet, il ne suffit pas de vouloir remédier à une perturbation fonctionnelle par une intervention extérieure, encore faut-il optimiser les qualités de la structure afin que toutes les fonctions qui en découlent soient restaurées avec elle.
L’organisme en bonne santé se défend seul naturellement contre la plupart des agressions biologiques. Pour qu’une pathologie se développe, il faut que les défenses soient préalablement perturbées ou que l’agresseur soit trop virulent.
Essentiellement manuelle, l’action ostéopathique cherche à rétablir l’autonomie des différentes structures de l’individu afin que son potentiel d’adaptation puisse à nouveau s’exprimer. Cette action sera non seulement curative (sauf en cas de lésion irréversible), mais aussi et surtout préventive.

SON BUT

Notre voiture nécessite un entretien minimum. Accepterions-nous de négliger son maintien en bon état alors que nous désirons la conserver longtemps ? Non, bien évidemment. C’est pourquoi le constructeur préconise un entretien régulier fait de vérifications faciles à faire soi-même et de réglages à faire par un spécialiste. Et, malgré toutes ces précautions, notre voiture s’usera : selon que nous l’aurons bien ou mal menée, elle durera plus ou moins longtemps.
Il en est de même pour notre corps : nous sommes fabriqués pour vivre plus de cent ans. En respectant les règles d’hygiène naturelle (alimentation saine et équilibrée, oxygénation, exercices physiques et psychiques, sommeil, etc…) nous devrions vivre en pleine forme tout le temps.
Hélas, la vie moderne nous contraint souvent à déroger à ces règles (sédentarité des métiers, stress et veilles prolongées, alimentation déséquilibrée, etc…).
Heureusement, le système vivant s’adapte, ce qui nous permet de vivre à peu près normalement : or cette adaptation se fait à nos dépends, c’est-à-dire que nous perdons toujours, plus ou moins, des possibilités d’adaptation, même si nous ne nous en apercevons pas, le plus souvent. Et c’est ainsi que nous finirons tous par mourir un jour : le plus tard possible, à condition de rester en bonne santé. Tel est le but de l’ostéopathie : aider l’individu à bien vivre sa vie en bonne santé.

PRINCIPES DE BASE

Chaque être humain naît avec un potentiel vital qui lui est propre: ce potentiel lui est transmis à l’instant même de sa conception, déterminant ainsi son devenir structural et psychique: c’est le potentiel vital originel (PVO: il équivaut en fait au capital de départ hérité des parents). Au cours de la vie, le PVO d’un individu décroît naturellement à cause du vieillissement physiologique (c’est l’usure progressive propre à tous les systèmes mécaniques). L’état de bonne santé d’un individu est égal à la somme du PVO et du vieillissement.
Cet état d’équilibre harmonieux des différents systèmes qui composent le corps humain peut être perturbé. Un phénomène extérieur, simple facteur déclenchant (traumatisme, climat, stress, …) révélera une lésion primaire (rupture de l’équilibre structural à un niveau donné), lésion préexistante due à une hypo-sollicitation. Cette lésion primaire, nécessaire et suffisante à elle-même pour assurer sa propre continuité dans le temps, produira alors un ou plusieurs phénomènes lésionnels (inflammation, douleur, gêne mécanique, dérangement glandulaire, trouble circulatoire,…) solidaires de la lésion primaire dans le temps. Ces phénomènes lésionnels pourront entraîner une lésion secondaire (partie visible de l’iceberg le plus souvent). C’est cette lésion secondaire, appelée classiquement maladie, que la médecine traditionnelle tente de soigner. Dans le respect de la logique des  systèmes vivants, l’ostéopathie préfère supprimer la lésion primaire, cause de la maladie.

EXEMPLE

L’exemple suivant montre comment survient une angine ou une otite et permet de comprendre qu’une lésion de départ peut entraîner des pathologies aussi diverses que rhinite, rhino-pharyngite, amygdalite, etc….

Suite à un accouchement difficile ou traumatique (forceps, ventouse, etc…) entraînant une déformation de la tête du foetus par compression au passage va s’installer une perte de mobilité de la mécanique des sutures crâniennes qui entraînera, entre autre, un déséquilibre des tensions, soit de l’aponévrose pharyngée, soit de la trompe d’Eustache qui aère l’oreille moyenne, etc…, créant ainsi un déficit de la circulation veineuse  et lymphatique de retour, soit du rhino-pharynx, soit de la trompe d’Eustache, permettant alors une fragilisation de sa muqueuse, offrant sous l’action d’un facteur aggravant (froid, microbe, traumatisme) la possibilité d’un processus inflammatoire aigu, qui développera soit les végétations adénoïdes et les cryptes amygdaliennes, soit la muqueuse de l’oreille moyenne, ce qui favorisera la survenue soit d’une angine, soit d’une otite.